Plus on s’enfonçait dans le Sahel, plus on a aimé ce coin de
pays. Si je retourne au Burkina, c’est certain que je retournerai au Sahel.
Même si la région de Banfora a plus à offrir en termes de beauté des paysages,
le Sahel offre un calme, un peuple aux valeurs traditionnelles admirables et un
paysage dont l’exotisme compense largement pour la quasi-absence de végétation.
Je dis quasi-absence parce qu’on voit des arbres dans le Sahel et même parfois
de gros arbres si on est près d’un barrage, par exemple. Et nous avons été
surpris de voir que le Sahel est plein d’animaux car l’élevage de bétail est
une activité économique très importante pour la région.
Je vous écris la suite plus tard (possiblement en escale à
Bruxelles) car il est 16:00 heures et je pars pour l’aéroport pour le retour
sur Montréal dans quelques heures.
Me re-voilà 7:00 heures, heure de Montréal. Mon vol a atterri, tel que prévu, à 13:15 heures hier après-midi et je suis en super forme après une excellente nuit de sommeil. Pendant le vol, j'ai terminé l'essentiel de mon récit. Je vous raconte donc la suite de la présente chronique et je vous en envoie plusieurs autres rédigés pendant le voyage.
L’eau aussi
est moins rare que je ne le croyais. Outre les barrages, on voit assez souvent
des puits de forage (première photo ci-dessou) mais sinon, il suffit de creuser dans le sable (surtout
dans les lits de rivières asséchées) pour en trouver comme vous pouvez voir sur
la deuxième photos ci-dessous.
Quand il y
a un point d’eau dans le désert, il y a presque toujours des animaux qui
viennent s’y abreuver. À preuve, cette jolie petite chèvre qui venait boire au
trou d’eau que le jeune homme venait de creuser dans la photo précédente.
C’est dans
les environs d’Oursi qu’on a commencé à avoir des dromadaires :
Quelles
bêtes majestueuses, calmes et combien étonnantes. C’est lors de notre grande
balade de 2.5 heures à Gantafabo que j’ai vraiment apprécié le dromadaire car
on se rend compte de la valeur inestimable de cet animal quand on l’utilise
comme moyen de transport. Je vous parlerai plus longuement de cette balade dans
ma rubrique sur Gantafabo.
Après la visite de la mare, nous partons pour les dunes de sable espérant observer le coucher de soleil, un vrai spectacle selon Ahidjo. Malheureusement, ce plaisir nous a été nié puisqu'il ventait un peu et le ciel était voilé par la poussière. Mais les dunes de sable sont tout un spectacle en soi et nous étions absolument émerveillé par le paysage:
Nous étions suivis partout dans nos déplacements sur les dunes par des petits bergers aux sourires magnifiques qui ne cessaient de nous demander de les filmer ou de les prendre en photos tant ils avaient plaisir à observer les résultats.
Le
campement à Oursi était un peu à
l’abandon étant donnée la diminution du tourisme dans la région due à la
situation politique sur la frontière du Mali. Les cases étaient un peu
poussiéreuses mais elle comprenaient un lit confortable et étaient joliment
décorées comme vous pouvez le constater dans les photos suivantes :
La
nourriture dans le campement était simple mais bonne. Il s’agissait principalement de couscous, de pâtes
alimentaires ou de riz accompagnés d’une sauce légumes. La sauce légumes au
Burkina est généralement une sauce tomate qui comprend, outre les tomates, beaucoup d’oignons et d’ail, des
morceaux de chou, de l’aubergine, parfois du poivron vert. Elle peut contenir
aussi du poisson, du poulet ou du mouton. Au Sahel, elle était parfois
assaisonnée au clou de girofle et on a beaucoup apprécié ce goût.
Personnellement, je préférais le couscous et le riz car les burkinabés préfèrent
leur pâtes beaucoup trop cuites à mon goût.
Notre
campement était situé à moins de 500 mètres de la magnifique mare d’Oursi. En
plus de servir de point d’eau aux animaux d’élevage de la région, cette vaste
étendue d’eau (voir photo ci-dessous) abritent plus de 150 espèces d’oiseaux
dont environ 75 espèces aquatiques (les autres étant savanicoles). Plusieurs
oiseaux migrateurs d’Europe séjournent également à la mare d’Oursi durant
l’hiver. Nous avons eu la chance de passer une couple d’heures avec un
ornithologue qui connaissait très bien les oiseaux de la région. Il avait une
lunette d’approche extrêmement puissante et ciblait les différentes espèces
pour qu’on puisse les observer. Voici la liste des oiseaux qu’on a pu
observer (Chantal et Daniel, vous auriez eu un plaisir fou!):
Buzard de
roseaux
Chevalier
sylvain
Cormoran
Africain
Dendrocygne
fauve
Dendrocygne
veuf
Échasse
blanche
Héron
cendré
Héron
garde-boeuf
Héron
mélanocéphale
Ibis
falcinelle
Jacana
d’Afrique
Milan noir
d’Afrique
Poule d’eau
Rôlier
d’abyssinie
Sarcelle à
oreillons blancs
Tourterelle
masquée
Vanneau
armé
C’est le
rollier d’Abyssinie qui nous a le plus impressionné avec ses jolies couleurs.
Il est tellement flamboyant qu’on a pu facilement l’identifier plusieurs fois
ailleurs au Sahel (photo empruntée à Guylaine qui avait un meilleur zoom sur sa caméra):
Plutôt que
de coucher dans les cases poussiéreuses qui, de surcroît nous semblaient mal
aérées, nous avons plutôt opté de coucher à la belle étoile. L’expérience
incomparable nous a tellement plu que nous l’avons répétée toutes les autres
nuits que nous avons passées au désert (voir photo ci-dessous). Équipées de
moustiquaires, plus ou moins nécessaires étant donné le faible nombre de
moustiques dans la région à cette période de l’année, il faisait tellement
frais aux petites heures du matin que l’une d’entre nous a décidé de regagner
sa case alors que les autres se sont contentées de se couvrir d’une belle
couverture de laine bien chaude fournie par le campement. Après la chaleur sans
cesse croissante à Ouaga car nous allons de plus en plus vers la saison sèche,
cette fraicheur matinale était absolument sublime!
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