samedi 17 mars 2012

Voyage optionnel, le Sahel: Part 2 Oursi, le 3 mars 2012

Plus on s’enfonçait dans le Sahel, plus on a aimé ce coin de pays. Si je retourne au Burkina, c’est certain que je retournerai au Sahel. Même si la région de Banfora a plus à offrir en termes de beauté des paysages, le Sahel offre un calme, un peuple aux valeurs traditionnelles admirables et un paysage dont l’exotisme compense largement pour la quasi-absence de végétation. Je dis quasi-absence parce qu’on voit des arbres dans le Sahel et même parfois de gros arbres si on est près d’un barrage, par exemple. Et nous avons été surpris de voir que le Sahel est plein d’animaux car l’élevage de bétail est une activité économique très importante pour la région.

Je vous écris la suite plus tard (possiblement en escale à Bruxelles) car il est 16:00 heures et je pars pour l’aéroport pour le retour sur Montréal dans quelques heures. 


Me re-voilà 7:00 heures, heure de Montréal. Mon vol a atterri, tel que prévu,  à 13:15 heures hier après-midi et je suis en super forme après une excellente nuit de sommeil. Pendant le vol, j'ai terminé l'essentiel de mon récit. Je vous raconte donc la suite de la présente chronique et je vous en envoie plusieurs autres rédigés pendant le voyage.




L’eau aussi est moins rare que je ne le croyais. Outre les barrages, on voit assez souvent des puits de forage (première photo ci-dessou) mais sinon, il suffit de creuser dans le sable (surtout dans les lits de rivières asséchées) pour en trouver comme vous pouvez voir sur la deuxième photos ci-dessous.







Quand il y a un point d’eau dans le désert, il y a presque toujours des animaux qui viennent s’y abreuver. À preuve, cette jolie petite chèvre qui venait boire au trou d’eau que le jeune homme venait de creuser dans la photo précédente.



C’est dans les environs d’Oursi qu’on a commencé à avoir des dromadaires :
 





Quelles bêtes majestueuses, calmes et combien étonnantes. C’est lors de notre grande balade de 2.5 heures à Gantafabo que j’ai vraiment apprécié le dromadaire car on se rend compte de la valeur inestimable de cet animal quand on l’utilise comme moyen de transport. Je vous parlerai plus longuement de cette balade dans ma rubrique sur Gantafabo.


Après la visite de la mare, nous partons pour les dunes de sable espérant observer le coucher de soleil, un vrai spectacle selon Ahidjo. Malheureusement, ce plaisir nous a été nié puisqu'il ventait un peu et le ciel était voilé par la poussière. Mais les dunes de sable sont tout un spectacle en soi et nous étions absolument émerveillé par le paysage:



Nous étions suivis partout dans nos déplacements sur les dunes par des petits bergers aux sourires magnifiques qui ne cessaient de nous demander de les filmer ou de les prendre en photos tant ils avaient plaisir à observer les résultats.



Le campement à Oursi était un peu à  l’abandon étant donnée la diminution du tourisme dans la région due à la situation politique sur la frontière du Mali. Les cases étaient un peu poussiéreuses mais elle comprenaient un lit confortable et étaient joliment décorées comme vous pouvez le constater dans les photos suivantes :








La nourriture dans le campement était simple mais bonne.  Il s’agissait principalement de couscous, de pâtes alimentaires ou de riz accompagnés d’une sauce légumes. La sauce légumes au Burkina est généralement une sauce tomate qui comprend, outre les tomates,  beaucoup d’oignons et d’ail, des morceaux de chou, de l’aubergine, parfois du poivron vert. Elle peut contenir aussi du poisson, du poulet ou du mouton. Au Sahel, elle était parfois assaisonnée au clou de girofle et on a beaucoup apprécié ce goût. Personnellement, je préférais le couscous et le riz car les burkinabés préfèrent leur pâtes beaucoup trop cuites à mon goût.



Notre campement était situé à moins de 500 mètres de la magnifique mare d’Oursi. En plus de servir de point d’eau aux animaux d’élevage de la région, cette vaste étendue d’eau (voir photo ci-dessous) abritent plus de 150 espèces d’oiseaux dont environ 75 espèces aquatiques (les autres étant savanicoles). Plusieurs oiseaux migrateurs d’Europe séjournent également à la mare d’Oursi durant l’hiver. Nous avons eu la chance de passer une couple d’heures avec un ornithologue qui connaissait très bien les oiseaux de la région. Il avait une lunette d’approche extrêmement puissante et ciblait les différentes espèces pour qu’on puisse les observer. Voici la liste des oiseaux qu’on a pu observer (Chantal et Daniel, vous auriez eu un plaisir fou!):



Buzard de roseaux

Chevalier sylvain

Cormoran Africain

Dendrocygne fauve

Dendrocygne veuf

Échasse blanche

Héron cendré

Héron garde-boeuf

Héron mélanocéphale

Ibis falcinelle

Jacana d’Afrique

Milan noir d’Afrique

Poule d’eau

Rôlier d’abyssinie

Sarcelle à oreillons blancs

Tourterelle masquée

Vanneau armé



C’est le rollier d’Abyssinie qui nous a le plus impressionné avec ses jolies couleurs. Il est tellement flamboyant qu’on a pu facilement l’identifier plusieurs fois ailleurs au Sahel (photo empruntée à Guylaine qui avait un meilleur zoom sur sa caméra):







Plutôt que de coucher dans les cases poussiéreuses qui, de surcroît nous semblaient mal aérées, nous avons plutôt opté de coucher à la belle étoile. L’expérience incomparable nous a tellement plu que nous l’avons répétée toutes les autres nuits que nous avons passées au désert (voir photo ci-dessous). Équipées de moustiquaires, plus ou moins nécessaires étant donné le faible nombre de moustiques dans la région à cette période de l’année, il faisait tellement frais aux petites heures du matin que l’une d’entre nous a décidé de regagner sa case alors que les autres se sont contentées de se couvrir d’une belle couverture de laine bien chaude fournie par le campement. Après la chaleur sans cesse croissante à Ouaga car nous allons de plus en plus vers la saison sèche, cette fraicheur matinale était absolument sublime!









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire