mercredi 14 mars 2012

Circuit touristique part IV – La Village des autochtones Bobo-Dioulasso le 19 février 2012

La visite de la Mosquée a été suivie par une visite guidée du village des autochtones de Bobo-Dioulasso. Quand on m’a parlé des autochtones, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une ethnie qui avait précédée les autres un peu comme nos Améridiens. En fait, il s’agit de gens qui appartiennent aux mêmes ethnies que les autres habitants de Bobo-Dioulasso mais qui vivent à la manière ancestrale. Si la pauvreté est visible au Burkina dès qu’on sort de l’avion, c’est dans les villages autochtones (celle de Bobo et aussi à Koro dont je vous parlerai plus tard) qu’elle est vraiment criante. Les gens vivent dans des habitations très rudimentaires faites de banco sans eau courante, sans électricité avec très peu de meubles. Le village est divisé en 4 parties : les animistes, les musulmans, les griots (les musiciens, les artisans du textile) et les forgerons (fabricants d’outils et d’objets d’artisanat en métal recyclé). Si l’harmonie semble régner entre les des différents groupes, il semble que jusqu’à aujourd’hui, les mariages entre les groupes sont interdits.  Si l’animiste persiste toujours un peu même parmi les burkinabés qui se sont convertis à d’autres religions, tels le catholicisme et le protestantisme, ces croyances sont encore plus présentes dans le village animistes où l’on retrouve des fétiches sur lesquels on immole encore des animaux pour demander des faveurs ou remercier pour une faveur obtenu (voir photo ci-dessous) : 




Nous avons été particulièrement touchées par tous les enfants qui nous suivaient partout en touchant à nos bouteilles d’eau et en disant « biton, biton ». Nous avons cru qu’ils avaient soif ce qui nous arrachaient le cœur mais on a appris le lendemain qu’en fait, ils voulaient qu’on leur donne nos « bidons » pour qu’ils puissent les remplir d’eau. Du coup, avant de disposer de nos bouteilles d’eau minérale par la suite, on a pris l’habitude de vérifier si elles ne pouvaient pas servir à la population locale.



Nous n’avons pas visité le secteur des musulmans mais nous avons visité le secteur des forgerons qui fabriquent et vendent toutes sortes de petits objets en métal recyclé. Nous avons également visiter les le secteur des musiciens qui fabriquent et vendent des instruments traditionnels. Une des boutiques de musiciens était très animés car les musiciens jouaient  leurs instruments sur la terrasse. Mais c’est la boutique de l’artisan de textiles qui m’a particulièrement impressionnée car non seulement le tissage et les dessins traditionnels étaient-ils bien très bien exécutés mais les  des sacs à mains et autres objets avaient aussi été soigneusement cousus et doublés. Par contre, la nuit tombait et il fallait quitter rapidement car sans éclairage, les rues du village avec ses sentiers rocailleux et pleines de crevasses devenaient dangereuses. Je me disais qu’il n’était pas souhaitable que l’une d’entre nous se tourne une cheville, surtout au tout début de notre circuit touristique. Nous aurions souhaité retourner à cette boutique pour acquérir des souvenirs mais cela n’a malheureusement plus été possible.

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