Circuit touristique part IV: Le village autochtone de Koro le 18 février 2012

Après un bon diner à l’Auberge de Binta, une excellente omelette garnie de pommes de terre rôties, suivi d'un jello avec crème chantilly (je vous assure qu'un jello en Afrique, c'est sublime!) et une nuit reposante car j’avais même une chambre climatisée, nous sommes parties pour une visite du village autochtone de Koro en banlieu de Bobo. Ce village bâti à flanc de montagne ressemble un peu au village autochtone dans le centre de Bobo mais n’est pas divisé en quatre parties; je crois qu’il est habité principalement par des animistes malgré que certains peuvent aussi pratiquer d’autres religions. Le sentier pour atteindre le sommet se faufile entre des pierres relativement glissantes car elles sont recouvertes de poussière. La montée n’est pas trop ardue mais je note mentalement qu’il faudra faire attention de ne pas glisser lors de la descente. Comme toujours lors de nos déplacements, des enfants nous accompagnent et dans peu de temps, je suis entourée d’une ribambelle qui se rivalent pour me tenir la main (voir photo ci-dessous) :

 

Avant notre départ, on nous avait avisé de ne pas porter la couleur rouge au village ni de leur poser de questions sur ce qu’ils font avec leur mort. Je crois que la couleur rouge est réservé au chef du village et que c’est pour cette raison qu’on nous l’interdit mais ce qu’ils font avec leur mort est encore quelque peu mystérieux. Il est vrai qu’on n’a pas vu de cimetière au village. Lors de notre visite ultérieure au Musée de Manéga, le guide du Musée nous a montré que dans certaines ethnies, les cases comprenaient une fosse où on enterrait les morts; autrement dit, il est fort possible qu’ils enterraient (enterrent?) leurs morts dans leur propre maison! Le guide du Musée de Manéga a aussi fait référence au fait qu’antérieurement certaines ethnies étaient nécrophages mais nous doutons fort que cette pratique, si elle a déjà existé, persiste encore. Par ailleurs, je soupçonne que les guides laissent persister certains mystères pour ajouter un certain exotisme à la visite. Dieu sait qu’ils n’auraient pas besoin de faire ça car le dépaysement et l’exotisme son au rendez-vous par défaut quand on visite ces villages; à preuve, voici quelques photos du village de Koro (entre autres, le fétiche double qui semble-t-il assurent les gens qui lui font un sacrifice de la naissance de jumeaux!)