Si Oursi
m’avait émerveillée, c’est Gantafabo qui restera à tout jamais gravé dans mon
cœur! Je vous écris ces lignes dans l’avion de retour environ deux heures avant
l’atterissage à Montréal et j’avoue que même si je suis contente de retourner
au bercail, la gorge me serre un peu à la pensée qu’il est fort probable que je
ne reverrai pas Gantafabo.
Notre
ultime arrêt dans le désert m’a touché pour plusieurs raisons : d’abord
pour le paysage au campement qui m’a coupé le souffle. Je vous soumets le photo
suivante en sachant très bien que cela ne rendra jamais justice au site.
Deuxièmement,
les gens du désert sont sincères, honnêtes et accueillants et extrêmement
attachés à leur région et à leur mode de vie. Qu’ils soient Tamashek, Peuls ou
Touaregs, les échanges étaient francs et ouverts et ils étaient aussi intéressés
à notre culture que nous l’étions par la leur. Que de discussions autour de la
cérémonie du thé ou des feux de camp le soir. Avec Ahidjo et un des
responsables du campement, on a même passé quelques heures à jouer à Kilucru,
un jeu de société que j’avais amené qui permet de se connaître et qu’ils ont
fortement appréciés. Je viens de réaliser que le nom du jeu prend toute sa signification dans ce contexte!
Troisièmement,
les nuits à la belle étoile étaient encore plus magnifiques à Gantafabo qu’à
Oursi. Je me souviens d’une nuit entre autres, où Lise et moi avons écouté le
très merveilleux « Sound of a Cathedral » une fusion sublime de chant
grégorien et de saxophone sur mon Ipod. Dans un moment magique de communion
avec la nature et de plénitude, nous avons eu la même idée : à savoir que cette
musique ne pourrait qu’apaiser quiconque s’apprêtait à quitter ce monde.
Et
finalement, c’est la balade à dromadaire qui a été tout à fait à la hauteur de
mes attentes. Si j’ai eu peur pour quelques minutes surtout lorsque l’animal
s’est levé après que je sois montée en selle, j’ai tôt fait d’apprivoiser le
mouvement et de relaxer en regardant le paysage. Après quelques minutes, le
guide me donnait les rennes du dromadaire qui s’est laissé conduire docilement;
je n’avais qu’à exercer une très légère pression sur les rennes et il
comprenait qu’il fallait changer de direction. Je trouvais que j’avais bien fière
allure sur ma monture entourée de mon turban touareg acheté la veille au
marché!
Lors d’un
de nos déplacement dans le désert, j’aperçois une très belle vache accompagné
de son veau. Voyant la blancheur du veau, je me disais qu’il ne devait pas être
très vieux puisque la plupart des animaux dans la région deviennent rougeâtre
de poussière. Les ayant dépassés, on demande au chauffeur de reculer et au
moment même le veau se lève prenant de toute évidence ses premiers pas. Vous
pouvez voir sur la deuxième photo que le cordon ombilical est toujours visible!
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