mercredi 14 mars 2012

Circuit touristique part II – En route vers Bobo

Notre forfait avec le CEGEP Marie-Victorin incluait un circuit touristique de 5 jours (4 nuits) dans la région de Bobo-Dioulasso et de Banfora. Nous sommes parties tôt le matin, vendredi le 17 février avec le sympathique Blazaire comme chauffeur et le Jean-Baptiste Guigma. Le point focal de notre séjour au Burkina. Je ne connaissais pas le terme “point focal” mais dès le premier jour au Burkina, on a vite compris que Jean-Baptiste était notre “homme de la situation”, celui auquel on s’adresse lorsqu’on a un problème ou une question car Marie-Bernadette est extrêmement occupée et a désigné Jean-Baptiste comme son bras droit. Jean-Baptiste mérite que je vous parle de lui plus longuement et je le ferai un autre tantôt.


Le Land Cruiser de Toyota de Blazaire accommodait confortablement notre groupe de sept mais puisqu’il y avait évidemment des places plus confortables que d’autres, tous acceptaient de bonne grâce qu’on alterne les places périodiquement. Même chose pour les chambres d’hôtel : certaines de nos chambres étaient climatisées, d’autres n’avaient qu’un ventilateur. Pour la première fois de mon séjour au Burkina, j’ai passé deux nuits à l’air climatisée et même si j’ai trouvé ça agréable, c’est absolument vrai que notre corps s’acclimate à la chaleur puisque je dors très bien à Ouega sans climatiseur. 



Le paysage s’est mis à changer très tôt après notre sortie de Ouaga. Nous avons tout de suite remarqué que les arbres et arbustes desséchés des environs de Ouaga ont fait place à des champs plus verdoyants et des arbres gigantesques : de superbes boaboabs, des fromagers (dont les fruits forment le kapok, matériel qui sert à la fabrication des gilets de sauvetage), des karités qui produisent les noix de karité servant à la fabrication du beurre du même nom, des Neems, avec leurs jolies fleurs jaunes odorantes, d’énormes caïcédras (voir photo avec Micheline ci-dessous) et des manguiers remplies de fruits malheureusement encore verts mais qui annonçaient une bonne récolte dans quelques semaines. Comme dans nos déplacements à Ouaga, on ne s’ennuyait pas en voiture car dans toutes les petites villes qu’on traversait, les kiosques en bordure de route, les petites maisonnettes et les greniers, les charrettes tirées par des ânes ou des bœufs, les femmes qui portent toutes sortes d’articles sur leur tête attiraient nos regards et nous ne pouvions qu’admirer l’habilité des gens et leur ardeur au travail. Blazaire et Jean-Baptiste, tous deux d’une patience exemplaire, acceptaient sans grogner de s’arrêter dès que l’une d’entre nous exprimait le souhait de prendre une photographie, ce qui arrivait à tous les instants.





Après un arrêt à mi-chemin à Borromo pour le déjeuner, nous continuons notre route et nous commençons à apercevoir de grands amas de coton dans les champs. Il semble que la récolte était terminée depuis longtemps et qu’il s’agissait de coton que les producteurs n’avaient pas encore vendu. Nous avons tôt fait d’aller rejoindre les enfants qui y jouaient (photo ci-dessous); cela nous a fait penser à nos ébats dans les feuilles mortes lorsque nous étions enfants mais je vous assure que le coton est beaucoup plus doux!




Jean-Baptiste nous fait arrêter à une petite église dans un petit village entre Borromo et Bobo car elle est particulière en ce que tout en étant catholique, sa devanture est d’inspiration animiste (photo ci-dessus).





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