Le Land
Cruiser de Toyota de Blazaire accommodait confortablement notre groupe de sept
mais puisqu’il y avait évidemment des places plus confortables que d’autres, tous
acceptaient de bonne grâce qu’on alterne les places périodiquement. Même chose
pour les chambres d’hôtel : certaines de nos chambres étaient climatisées,
d’autres n’avaient qu’un ventilateur. Pour la première fois de mon séjour au
Burkina, j’ai passé deux nuits à l’air climatisée et même si j’ai trouvé ça
agréable, c’est absolument vrai que notre corps s’acclimate à la chaleur
puisque je dors très bien à Ouega sans climatiseur.
Le paysage
s’est mis à changer très tôt après notre sortie de Ouaga. Nous avons tout de
suite remarqué que les arbres et arbustes desséchés des environs de Ouaga ont
fait place à des champs plus verdoyants et des arbres gigantesques : de
superbes boaboabs, des fromagers (dont les fruits forment le kapok, matériel
qui sert à la fabrication des gilets de sauvetage), des karités qui produisent
les noix de karité servant à la fabrication du beurre du même nom, des Neems,
avec leurs jolies fleurs jaunes odorantes, d’énormes caïcédras (voir photo avec
Micheline ci-dessous) et des manguiers remplies de fruits malheureusement
encore verts mais qui annonçaient une bonne récolte dans quelques semaines.
Comme dans nos déplacements à Ouaga, on ne s’ennuyait pas en voiture car dans
toutes les petites villes qu’on traversait, les kiosques en bordure de route,
les petites maisonnettes et les greniers, les charrettes tirées par des ânes ou
des bœufs, les femmes qui portent toutes sortes d’articles sur leur tête
attiraient nos regards et nous ne pouvions qu’admirer l’habilité des gens et
leur ardeur au travail. Blazaire et Jean-Baptiste, tous deux d’une patience
exemplaire, acceptaient sans grogner de s’arrêter dès que l’une d’entre nous
exprimait le souhait de prendre une photographie, ce qui arrivait à tous les
instants.
Après un
arrêt à mi-chemin à Borromo pour le déjeuner, nous continuons notre route et
nous commençons à apercevoir de grands amas de coton dans les champs. Il semble
que la récolte était terminée depuis longtemps et qu’il s’agissait de coton que
les producteurs n’avaient pas encore vendu. Nous avons tôt fait d’aller
rejoindre les enfants qui y jouaient (photo ci-dessous); cela nous a fait
penser à nos ébats dans les feuilles mortes lorsque nous étions enfants mais je
vous assure que le coton est beaucoup plus doux!
Jean-Baptiste
nous fait arrêter à une petite église dans un petit village entre Borromo et
Bobo car elle est particulière en ce que tout en étant catholique, sa devanture
est d’inspiration animiste (photo ci-dessus).
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