Ma réponse aux questions de Robert (voir les commentaires à mon message précédent) m'a rappelée que je voulais vous parler des anachronismes au Burkina car ils sont nombreux et frappants. Comme je disais à Robert, j'arrive au café Internet tantôt, une petit "shed" avec deux ventilos au plafond et je suis accueillie à l'entrée par 5 petites chèvres qui me cèdent le passage! Dire que 5 minutes plus tard, je fais de la vidéoconférence avec mon mari au Canada qui montre au Burkinabé qui gère le café, la neige sur le toît de notre cabanon dans la cour. Les mobylettes sur la route rencontre des charriots tirés par des ânes, des bicyclettes, des gens qui montent à cheval ainsi que des voitures, bien sûr. De l'autre côté de la rue du café internet on voit un édifice super moderne avec vitre teintée de type miroir. A la crèche, on ne branche le frigo qu'en cas de nécessité car l'électricité coûte cher et ils manufacturent leur propre savon. A la maison, on chauffe l'eau sur un foyer au bois dans un cabanon derrière la maison pour économiser le propane. Par contre, tous, sauf les plus démunis, ont des téléphones cellulaires. Les femmes sont très fières et portent des tenues absolument superbes, parfois même spectaculaires mais la plupart des tenues sont fabriquées à la main et le repassage se fait souvent avec un fer chauffé au charbon. Je crois que c'est notre visite à Loumbila Beach qui illustre le mieux ces anachronismes. Voyez ci-dessous les bateaux hors-bords modernes devant un troupeau de buffles qui viennent s'abreuver au lac ou encore la magnifique piscine où nous nous sommes prélassées se disant que ce n'était pas loin d'un quatre étoiles dans les Iles. Oui, la dulce vita (ou la vida dulce n'est-ce pas Claudia?) existe au Burkina mais il est évident qu'on y goûte avec un petit pincement, sachant à quel point c'est loin de la réalité quotidienne du Burkinabé moyen.
Bon, le temps file et je veux essayer de vous envoyer encore des photos et des vidéos. Si j'arrive à les envoyer toutes, vous verrez que j'ai une nouvelle coiffure à l'africaine (when in Africa, do as the Africans do!) mais ça c'est une autre chronique: "Ma visite chez le coiffeur"; je crois que cela va intéresser Marie-Claude (pas Marie-Claude Rousseau, au bureau; mais Marie-Claude notre coiffeuse à Marie-Claire et moi-même). Je ne suis pas certaine, par contre, qu'elle soit intéressée à la reproduire car c'est une affaire de presque 3 heures!
Salut Louise,
RépondreSupprimerMerci pour la belle carte que tu nous a envoyé à l'inrs.
Alors quoi de neuf, pas de nouvelles depuis 2 jours....Je suis devenue accro à ton blog :)))
Prends soin de toi et À +
Mounia