mercredi 29 février 2012

Le beurre de karité

Permettez-moi d’interrompre la description de mon voyage dans la région Bobo-Dioulasso-Banfora pour vous parler de deux sujets dont j’ai envie de vous entretenir depuis longtemps : le beurre de karité et mon expérience chez le coiffeur (chronique séparée).

Au Burkina, le beurre de karité c’est comme de l’or! Je n’en reviens pas des multiples usages de cette denrée. On s’en sert d’abord dans l’alimentation entre autre pour la friture et Marie-Odile me dit qu’elle s’en sert pour aromatiser une sauce feuille particulière à sa culture (les Dagarats) mais il semble que la saveur est particulière et ne plait pas à tous. Ensuite, c’est une excellente pommade pour la peau. Parfumé à l’aloès, au citron, à la noix de coco, au miel, à la vanille, aux fleurs de Neems ou tout simplement nature, il est un peu huileux mais rend la peau extrêmement douce tout en l’hydratant et, paraît-il, en la protégeant contre le soleil. Quand les enfants ont le rhume, on les frotte au beurre de karité tout comme nos mères nous frottaient avec le Vicks Vaporub. Les gens l’utilisent aussi dans les narines, pour empêcher l’assèchement mais surtout pour capter les poussières, porteuses de nombreuses maladies. Lors de mon voyage dans la région Bobo-Banfora, j’ai appris qu’on fabriquait des briques avec de l’argile et du beurre de karité (en ajoutant parfois aussi de la paille). La magnifique mosquée de Bobo est d’ailleurs fabriquée avec des briques d’argile et de beurre de karité. Je vous enverrai une photo de la mosquée lorsque je vous parlerai de ma visite de Bobo. Je viens d’apprendre que les fruits du karité sont comestibles et même très prisés. Aussi, certains ont commencé à produire des crèmes et pommade contenant de la pulpe du fruit.

Deux des membres de notre équipe, Micheline et Lise ont passé presque 3 semaines dans une fabrication industrielle de beurre de karité. J’ai eu l’occasion de les visiter et même de mettre la main à la pâte. Je peux donc vous dire qu’industriel est un bien grand mot car le seul procédé automatisé est le concassage des noix (que je n’ai pas observé personnellement) et même là, s’ils font seulement une petite quantité de beurre, ils concassent à la main avec un pilon. J’ai vite compris pourquoi Lise et Micheline ont tant apprécié leur séjour de travail là-bas car malgré la barrière de langue, ils ont développé une réelle complicité avec les femmes avec qui elles travaillaient. La bonne humeur règne dans cette petite entreprise et la journée de travail est à peine entamée que les femmes se mettent à chanter et celles qui attendent leur tour au malaxage dansent et tapent des mains. La petite Awa, 1 an, fille d’une des travailleuses participe joyeusement à la fête! Si vous avez quelques minutes, prenez le temps de visionner le vidéo ci-inclus. Vous verrez comment c’est chaleureux. D’ailleurs, c’est Sylvie qui filmait avec ma caméra le jour que nous avons visité et vous pouvez donc me voir les mains dans la pâte! Vous verrez d’ailleurs que je suis coiffée à l’africaine! Oui, oui, je suis passée chez le coiffeur ici, toute une expérience que je vous raconterai un autre tantôt. 




Les hygiénistes de mon équipe seront particulièrement intéressés par ce vidéo qui démontre qu’il y a tout un travail à faire du côté hygiène industriel dans cette entreprise, particulièrement du côté ergonomie et sécurité. Entre autres, pendant le tournage de mon vidéo, le banc sur lequel 3 grands bacs étaient installés pour le malaxage et le barratage est tombé, heureusement sans blesser personne et sans renverser le beurre. Cela aurait pu causer des fractures  aux pieds ou aux orteils puisque toutes travaillent en tapettes (qu’on appellerait « gougounes » ici) ou pieds nus! Et du beurre de karité renversé partout aurait pu causer de nombreuses chutes puisque c’est extrêmement glissant. 

Et pour l’ergonomie, vous verrez que c’est un travaillant passablement éreintant puisque ce sont des mouvements répétitifs avec le dos penché au-dessus du bac. Je dois vous dire que j’ai une grande admiration pour Lise qui a une énergie peu commune pour une femme de 75 ans. Alors que moi, j’ai dû interrompre le barattage à un moment donné car mes bras se fatiguaient, elle a tenu sans broncher le rythme de sa collègue africaine qui partageait le bac avec elle!  

vendredi 24 février 2012

Mes projets de bénévolat

Une partie importante de mon expérience au Burkina consistait à passer du temps dans des projets de bénévolat. J’avais émis le souhait de travailler en informatique à la création de bases de données et Marie-Bernadette était très heureuse que je développe une base de données pour sa crèche, d’une part pour saisir des informations sur les enfants (nom, adresses et téléphones des parents, fiche de santé avec suivi de croissance et de poids, etc.) et d’autre part pour saisir les revenus et dépenses de la crèche afin d’avoir un meilleur suivi de sa comptabilité.



Ce projet avance bien mais j’ai dû l’interrompre parce que l’école de formation des éducatrices de petite enfance où Marie-Bernadette enseigne souhaitait me voir donner une cours d’introduction à l’informatique. Ahem! Et sur PC en plus… Bon, comme on dit « Au pays des aveugles, les borgnes sont rois » et puisque Marie-Bernadette m’assurait que la plupart avaient très peu de connaissances en informatique, j’ai accepté le défi. Et le défi était de taille puisque je n’aime pas donner des cours sans une préparation adéquate et avec une connexion internet épisodique et lente, ce n’était pas évident de trouver de la documentation et des exercices appropriés.



En improvisant un peu, j’ai réussi à donner un cours d’initiation de 7-8 heures sur deux jours et je crois que les étudiant(e)s ont apprécié. Il faut dire que j’avais affaire à des étudiants hautement motivés, disciplinés et intelligents. J’ai fait une partie théorique sur les différentes parties de l’ordinateur suivie d’exercices d’apprentissage de la souris puis une introduction à MS Word et une introduction à internet (recherche dans Google). J’ai terminé par une une courte introduction au courrier électronique et je voulais que chaque étudiant crée son compte email mais à leur grande déception, nous avons pu réussir cette étape pour seulement 3 étudiantes car, le routeur de l’école étant défectueux, nous avions une connexion internet seulement sur mon ordinateur (par clé USB) et nous avons donc manqué de temps.



Bref, pour ceux qui ont eu peur que je m’ennuie ici, il n’y a vraiment pas d’inquiétude.



Je vous laisse avec quelques photos de mes étudiants.





Circuit touristique part I

Je revenais mardi d'un circuit touristique de 5 jours dans la région Bobo-Dioulasso et Banfora. Cette région au sud-ouest du pays est plus humide et donc plus fertile; elle est souvent surnommée "le grenier du Burkina". J'en aurais long à vous raconter tant les expériences ont été nombreuses et mémorables. Des expériences pour la grande majorité heureuses mais quelques-unes malencontreuses ou tristes. Puisque je manque de temps en ce moment car le soleil se couche dans quelques minutes et je dois rentrer, je tente plutôt de vous envoyer d'autres images et je vous reparlerai du voyage un autre tantôt.

Ma famille d'accueil: les Somé

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Il était grand temps que je vous parle de ma famille d’accueil. J’attendais en fait d’avoir fait connaissance avec tous les membres de la famille Somé avant de vous en parler car deux des enfants, Arnault 31 ans et Karine 27 ans vivent à l’extérieur de Ouaga. En effet, Arnault, ingénieur de formation habite et travaille à Banfora à quelques 365 km de Ouaga et Karine, un agent d’assurance-vie habite avec son conjoint et sa fillette de 4 ans, Marielle à Bobo-Dioulasso. J’ai rencontré Karine et Marielle il y a plus d’une semaine alors qu’elles sont venues passées quelques jours chez Mamie Marie-Odile et  pendant mon circuit touristique de 5 jours dans la région de Bobo et Banfora, j’ai eu le grand plaisir de rencontrer Arnault (photo ci-dessous). 



À mon retour de voyage, j’avais vraiment l’impression de revenir chez moi (mon “home away from home” comme diraient les Anglos, car les Somé m’ont accueillie si chaleureusement dès mon arrivée à Ouega que je me sens vraiment chez moi.  Marie-Odile qui travaille dans la logistique du transport des marchandises est une femme charmante et chaleureuse. Le soir de mon arrivée, nous avons longuement discutée et j’ai tout de suite compris que nous serions de bonnes amies. Dès le lendemain, elle m’appelait sa Koro (grande soeur en Dagarat, la langue maternelle de la famille) et me priait de l’appeler sa Dogo (petite soeur) ce que je fais avec grand plaisir. Iréné, le fils cadet de 25 ans, fait une license en Génie de l’environnement à l’Université de Ouagadougou et Elsa, 20 ans, un certificat en Génie Civil dans une École des Bâtiments et Travaux Publiques (nom à confirmer). Ces jeunes sont aussi charmants que leur mère et j’ai grand plaisir à discuter avec eux. Iréné a beaucoup de plaisir à écouter la musique sur mon IPod et converser avec lui et Elsa est un plaisir assuré. Ils sont des étudiants sérieux, Elsa d’ailleurs est première de classe. Ils souhaiteraient d’ailleurs tous les deux venir étudier au Canada et font des démarches en ce sens. Rose, la bonne de 16 ans qui, sous la surveillance de Marie-Odile, fricote de bons petits plats et s’occupe du ménage et Léontine, une belle-soeur du village que Marie-Odile a accueillie chez elle, complètent la famille. À son grand désarroi, Marie-Odile a perdu son époux d’un cancer de la prostate à l’âge de 53 ans.

Parlant de famille, cela m’a pris du temps à comprendre que les gens qu’on appelle soeur, belle-soeur, frère, tanti, tonton, ne sont pas nécessairement des parents de sang. Habituellement, cela veut dire qu’ils sont de la même ethnie, du même village, par exemple, ou encore, des amis très proches. Quand j’ai compris cela, j’ai trouvé la coutume charmante, surtout que pour indiquer une “vrai sœur”, Marie-Odile me dit “même père, même mère”.

Les Somé habitent une grande maison à Ouaga 2000 mais les travaux de construction ne sont pas terminés car le décès du papa qui était cadre pour une grande Société fait en sorte que les sous sont plus rares et Marie-Odile prèfére investir dans l’éducation de ces enfants. Ils ont quand même réussi à aménager la maison confortablement et j’y suis très bien. J’en suis même venue à aimer les douches sans eau chaude surtout ces derniers jours car le mercure augmente et une douche à l’eau fraiche est bienvenue!

Sur ce, je vous laisse avec une photo de tous les membres de la famille (sauf Arnauld que je vous présentais ci-haut, car il est toujours à Banfora) prise lors du passage de Karine et Marielle à Ouaga il y a quelques jours.

De gauche à droite :

Rose, Karine, Marielle, Iréné, Léontine, Marie-Odile, Elsa

jeudi 16 février 2012

Les anachronismes

Ma réponse aux questions de Robert (voir les commentaires à mon message précédent) m'a rappelée que je voulais vous parler des anachronismes au Burkina car ils sont nombreux et frappants. Comme je disais à Robert, j'arrive au café Internet tantôt, une petit "shed" avec deux ventilos au plafond et je suis accueillie à l'entrée par 5 petites chèvres qui me cèdent le passage! Dire que 5 minutes plus tard, je fais de la vidéoconférence avec mon mari au Canada qui montre au Burkinabé qui gère le café, la neige sur le toît de notre cabanon dans la cour. Les mobylettes sur la route rencontre des charriots tirés par des ânes, des bicyclettes, des gens qui montent à cheval ainsi que des voitures, bien sûr. De l'autre côté de la rue du café internet on voit un édifice super moderne avec vitre teintée de type miroir. A la crèche, on ne branche le frigo qu'en cas de nécessité car l'électricité coûte cher et ils manufacturent leur propre savon. A la maison, on chauffe l'eau sur un foyer au bois dans un cabanon derrière la maison pour économiser le propane. Par contre, tous, sauf les plus démunis, ont des téléphones cellulaires. Les femmes sont très fières et portent des tenues absolument superbes, parfois même spectaculaires mais la plupart des tenues sont fabriquées à la main et le repassage se fait souvent avec un fer chauffé au charbon. Je crois que c'est notre visite à Loumbila Beach qui illustre le mieux ces anachronismes. Voyez ci-dessous les bateaux hors-bords modernes devant un troupeau de buffles qui viennent s'abreuver au lac ou encore la magnifique piscine où nous nous sommes prélassées se disant que ce n'était pas loin d'un quatre étoiles dans les Iles. Oui, la dulce vita (ou la vida dulce n'est-ce pas Claudia?) existe au Burkina mais il est évident qu'on y goûte avec un petit pincement, sachant à quel point c'est loin de la réalité quotidienne du Burkinabé moyen. 




Bon, le temps file et je veux essayer de vous envoyer encore des photos et des vidéos. Si j'arrive à les envoyer toutes, vous verrez que j'ai une nouvelle coiffure à l'africaine (when in Africa, do as the Africans do!) mais ça c'est une autre chronique: "Ma visite chez le coiffeur"; je crois que cela va intéresser Marie-Claude (pas Marie-Claude Rousseau, au bureau; mais Marie-Claude notre coiffeuse à Marie-Claire et moi-même). Je ne suis pas certaine, par contre, qu'elle soit intéressée à la reproduire car c'est une affaire de presque 3 heures!

lundi 13 février 2012

Ouaga en images part 2

Je suis en train de vous envoyer de nouvelles images de Ouaga. Entre autres, des photos de mes petits bouts de choux à la crèche La Colombe. Vous comprendrez à la vue de ces beaux enfants que j'ai tout de suite craqué en les voyant et que je suis vraiment heureuse de travailler à la crèche. Malgré que je fais surtout de l'informatique, j'ai entière liberté de participer aux activités des enfants et je ne m'en prive pas! Il y un petit anglophone, Tommy (photo ci-dessous), qui m'a tout de suite adopté car il a vite compris que je parlais sa langue. Il vient souvent faire un petit tour pour me visiter dans mon bureau. 



Avant d'oublier, Marie-Bernadette me prie de remercier tous les gens qui ont envoyé des dons à la crèche. Grâce à votre générosité et à celles de mes compagnes de voyage et de leurs réseaux d'amis respectifs, Marie-Bernadette n'aura pas à acheter de l'équipement pédagogique pour un an, soulageant du coup son budget qui est évidemment très serré.

Euréka, ça ne pique plus, ou preque...

J'ai eu un flash l'autre jour en me promenant sur le boulevard France Afrique qui est bordé de kiosques vendant toutes sorte de choses. Ici les vendeurs qui vendent la même chose se regroupent souvent ensemble, un peu comme nos concessionnaires automobile qui se cotoient souvent sur le même boulevard. Je passais donc devant le secteur des vendeurs de matelas (je crois que j'ai une photo quelque part et j'essayerai de l'inclure ici pour fins d'illustration quand j'aurai une chance) où l'on voit kiosque après kiosque de matelas de toute couleur et de toute taille empilés les uns par-dessus les autres. On voit souvent "Matelas mousse de latex" affiché au-dessus des kiosques et je me suis tout de suite rappelée que je suis légèrement allergique au latex. Le matelas, très confortable d'ailleurs, sur lequel je couche chez Marie-Odile et en mousse de latex et est recouvert d'un seul drap. Je ne sais pas si c'est possible mais j'imagine qu'avec la sueur, les produits auxquels je suis allergique passent à travers le matelas. Toujours est-il qu'on a mis quatre couches de drap entre le matelas et ma peau et les irritations cutanées sont complètement disparues!
  
Le presque, c'est qu'il y a quand même quelques moustiques ici, surtout en soirée mais avec un bon moustiquaire et du Watkins, j'arrive à minimiser les piqûres.

Mise en garde pour les photos

Vous aller peut-être remarquer que mes photos apparaissent maintenant en ordre chronologique inverse. Ce n'était pas voulu; en fait, j'ai tout effacé car elles étaient en haute résolution et cela prenait beaucoup trop de place et de temps à télécharger. J'ai donc remplacé par des photos de moindre qualité et pour une raison que j'ignore je n'arrive pas à les télécharger en ordre chronologique. C'est peut-être mieux ainsi puisque les nouvelles apparaîtront au début par la suite.

J'en ai profité pour interdire le téchargement de mes photos car si la plupart de mes sujets ont gentiment accepté de se faire photographier, pour la plupart, j'ai promis que je faisais ça pour mes propres souvenirs de voyage et pour partager avec ma famille, mes amis et mes collègues. Cela ne pose pas problème mais ils ne veulent pas retrouver leur photo ailleurs sur internet par la suite et on peut les comprendre. Si vous avez déjà téléchargé des photos de personnes, je vous demande de les effacer. Je n'ai aucun problème à ce qu'on copie des photos de paysage et si vous désirez une photo d'un paysage particulier que vous ne pouvez pas télécharger, cela me fera plaisir de vous l'envoyer (en haute résolution, si vous le voulez), à mon retour.

dimanche 12 février 2012

Ca pique!

On nous avait bien avisé du danger que représentait les insectes piquers et depuis mon arrivée, je prends religieusement mes comprimés de malarone pour prévenir la malaria, j’utilise mon moustiquaire la nuit et je m’enduis de crème anti-moustiques. Par ailleurs, on voit très peu de moustiques à ce temps de l’année car c’est la saison sèche et ils sévissent plutôt durant la saison des pluies. Je ne comprenais donc pas pourquoi j’avais de plus en plus de rougeurs qui resssemblaient à des piqûres d’insectes surtout sur les jambes au début mais ma intenant également sur les bras et ça pique! Je crois finalement qu’il s’agit d’une allergie quelconque plutôt que de morsures d’insectes et je m’ennuie maintenant de benadryl en plus d’en prendre en comprimé. Si j’arrive à enlever les rougeurs, il restera ensuite à en determiner la cause. Si c’est alimentaire, je n’ai pas fini car j’ai mon alimentation est tellement variée et différente de ce que je mange chez nous que ça pourrait être une bonne centaine de choses!  Pourvu que ça ne soit pas la Brakina, la So.b.bra ou la 33Export, trois bières brassées localement que je commence à aimer, peut-être un peu trop; moi qui ne buvait pas de la bière régulièrement. C’est probablement pour cette raison que je me sens un peu serré dans mes vêtements…J’ai aussi rencontré une connaissance de Marie-Odile qui fait de la Dolo, une bière artisanale fabriqué à partir du mil (voir photos ci-dessous); j’espère avoir le plaisir d’y goûter un de ces quatre!

Mise à jour le 19 mars 2012: j'ai eu le temps de goûter le dolo à quelques reprises et cela m'a beaucoup plu. Ça ressemble un peu à un cidre de pomme artisanal ou à une bière légère citronnée!







La circulation!

Lors de mes cours de préparation au CEGEP Marie-Victorin, j’avais demandé s’il me serait possible de faire de la bicyclette au Burkina. On m’avait répondu que cela était fortement déconseillé à Ouaga à cause de la densité de circulation. J’ai protesté en expliquant que j’avais l’habitude de circuler même au Centre-Ville de Montréal. Dès mon arrivée, j’ai tout de suite compris! Dès mon arrivée, j’ai compris qu’on se déplace à Ouaga à nos riques et perils. Les Ouagalais sont carrément fous sur la route. D’abord, le carburant étant à peu près au même coût que chez nous mais les salaires étant très inférieurs, les mobylettes sont plus nombreux que les voitures à cause de leur faible consommation. Ils zigzaguent allégrement, sans crier gare entre les voitures, les bicyclettes et les piétons. Il faut dire que les autos et les bicyclettes font de même. Les panneaux d’arrêt sont quasi inexistants et les feux de circulation, même sur les grands boulevards se font rare. De toute façon, les Burkinabés considèrent que les panneaux de circulation ne sont qu'une suggestion et ils ne semblent pas savoir à quoi servent les clignotants! Les voitures font demi-tour là où cela leur tente et hier matin, au lieu de traverser le boulevard pour prendre la voie de gauche de l’autre côté du terre plein,  notre chauffeur de taxi a tout simplement immédiatement tourné à gauche et a monté le boulevard dans le sens inverse de la circulation obligeant les mobylettes, les bicyclettes et les piétons à le contourner car il était dans leur voie! Je n’ai pas encore vu une seule personne porter un casque ni en bicyclette, ni en mobylette. Et le comble, c’est que les mamans se promènent à bicyclette ou en mobylette avec un bébé noué dans le dos! Marie-Odile, ma mère d’accueil. me dit que les accidents sont nombreux; quand elle est déménagée de Bobo, une plus petite ville au Burkina, à Ouega, chacun de ses quatre enfants a fait un accident. Sa fille cadette, Elsa, qui avait je crois 16 ans à l’époque a même subi un traumatisme crânien et a été dans le coma pendant quelque temps. Pour avoir embarquée avec elle pour aller au dépanneur dans un endroit où il y avait peu de circulation, je sais qu’Elsa est maintenant très prudente mais je ne peux en dire autant des autres gens sur la route.

Le Centre d’Accueil des Soeurs de l’Immaculée Conception

Pour nous aider à s’adapter au pays, nous avons été hébergé pendant deux jours au Centre d’Accueil des Soeurs de l’Immaculée Conception à Ouagadougou pour une période d’orientation.



J’imagine que peu d’entre vous auront la chance de visiter ce pays mais si vous venez à Ouagadougou, je vous conseille ce centre d’accueil qui reçoit régulièrement des visiteurs en hébergement. Les chambres sont propres et confortables (voir photos ci-dessous), équipées d’une salle de bain privée avec toilette, lavabo et douche (pas d’eau chaude, par contre), d’un lit simple confortable avec un bon moustiquaire au-dessus du lit. Malgré qu’elles ne sont pas climatisées, elles sont toutes équipées d’un bon ventilateur au plafond. De toute façon, pendant la période où nous y étions, il faisait 19-20 degrés C durant la nuit et nous étions à l’extérieur presque toute la journée. Nous faisions nos rencontres avec Marie-Bernadette vers 9:00 le matin dans la cour sous l’Apatan (voir photo ci-dessous) où il faisait vraiment frais car un petit vent y soufflait toujours.



La nourriture est de bonne qualité et abondante. Pour le dessert, on nous avait offert un yaourt maison comme je n’en ai jamais mangé auparavant. A notre, demande, les religieuses nous ont gentiment donné leur recette qui est fort simple.



1 tasse de lait entier en poudre

2 tasses d'eau chaude

2 tasse d'eau froide (ici c’est plutôt température pièce)

1 c. à soupe de démarreur à yaourt

un peu de sucre et de vanille au goût



Délayer le lait dans l’eau chaude, ajouter l’eau froide puis les autres ingrédients. Couvrir d’un linge et laisser au soleil pendant 5 heures (au Québec, par temps froid, il faut soit le laisser dans un contenant isolé au styromousse, l’envelopper dans une épaisse couverture ou utiliser une yaourtière électrique. Réfrigérer.



Kéry, Marie (les gens se présentent souvent en nommant d’abord leur nom, suivi de leur prénom), une jolie jeune fille de 15 ans qui sert aux tables au réfectoire était des plus agréables s’est prêtée de bonne grace à une session de photographie. Je vous la présente ci-dessous mais si jamais je mets la main sur la photo de Guylaine, je la remplacerai car elle a capture son magnifique sourire mieux que moi. 

Soeur Eulalie a aussi gentiment pose pour la camera car je voulais absolument vous montrer les jolies pagnes qu’elles portent par-dessus leur habit de religieuse!

mardi 7 février 2012

Les téléphones cellulaires

Je sais, je sais, ce n'était pas un sujet dans la liste mais et au Burkina, on s'habitue rapidement au fait que le programme peut changer sur un dix cenne et je voulais aussi vous  parlez de ça alors avant d'oublier ...

Comme dans d’autres pays du tiers-monde, les telephones cellulaires sont partout au Burkina, du moins à Ouagadougou. Cela ne m’a donc pas beaucoup étonnée surtout qu’on m’avait déjà informé que c’était le moyen de communication le plus fiable au pays. D’ailleurs, dès mon arrivée à l’aéroport, je fuis assaillie (et le mot n’est pas trop fort) par les vendeurs de puces et de recharges. Ces jeunes vendeurs sont partout en ville portant des bâtons auxquels ils ont brochés leurs cartes à puces (voir photo ci-dessous). 



Ce que je ne savais pas et qui m’a vraiment étonnée c’est que la plupart des gens ont 2, 3 et j’en connais même un qui m’a avoir déjà eu 7 téléphones cellulaires! La raison en est fort simple: c’est que périodiquement, les différentes compagnies donnent des “unités” bonis lors d’achat d’unités régulières. Pour 5000 FCFA (francs CFA don’t le cours actuel est grosso modo 500 FCFA contre 1 dollar canadien), j’ai obtenu 5000 unités régulières et 5000 unités bonis. Or, les unites bonis ne peuvent servir qu’entre abonnés de la même compagnie! Ça je l’ai appris à nos dépens quand la communication avec mon mari a été soudainement interrompue dans le milieu d’une phrase! Pour pouvoir profiter de ces bonis, les gens achètent donc plusieurs telephones mobiles et y installent des puces des différents fournisseurs de service: Airtel, Telecel, TelMob, etc… Quand j’ai dit aux gens que cela doit être compliqué de savoir quel telephone ils doivent utiliser pour appeler chaque personne, on m’a répondu que non que c’était quasi-automatique…

C'est vrai que c'est relativement fiable le "portable", du moins pour les appels locaux. Par contre, pour les interurbains, on arrive à se connecter pour les appels sortants plus souvent que pour les appels entrants (serait-ce parce que les appels entrants sont gratuits pour le receveur???). Quoiqu'il en soit, j'apprécie énormément pouvoir communiquer facilement avec mes proches à relativement bon prix (je calcule que ça coûte environ 20 sous la minute). Dans une prochaine rubrique, je vous parlerai de la communcation par internet. Parlant de ça, faudrait que je publie vite ce message au cas où je perdrais la connexion!

dimanche 5 février 2012

Ouaga en images

Ouf! Je suis vraiment désolée de ce long silence. J'avais l'intention de communiquer plus réguliérement. En fait, j'espérais vous faire un petit compte-rendu de mon voyage à tous les jours. C'était évidemment ne rien connaître du Burkina où les moyens de communication sont parfois et même souvent erratiques! Ça fait si longtemps que je devrai oublier ce voeu pieux et finalement je crois que je plutôt vous faire des messages par thèmes. À la fin de ce message, je vous listerai quelques thèmes que je compte aborder dans mes futurs messages. 


Mais d'abord laissez-moi vous rassurer: je vais bien même si j'ai souffert d'une petite épisode de gastro malgré toutes les précautions que je prenais pour éviter un tel évènement. La nourriture est bonne et abondante; je dirais même que je prendrai probablement quelques kilos si je ne fais pas attention. Il fait chaud mais pour l'instant je supporte bien car c'est très sec et j'ai souvent un répit à l'heure du lunch quand on visite des restos climatisés. Aujourd'hui pour avoir une bonne connection internet, je suis au bureau de Marie-Odile, chez qui j'habite, et je suis très bien car c'est climatisé! Marie-Odile et sa famille feront partie d'un sujet que j'aborderai bientôt car je suis très chanceuse d'habiter chez eux où je suis très bien. Finalement, je peux vous assurer que jusqu'à présent, ce voyage est tout ce que j'aurais pu souhaiter et plus encore. Si je suis venue à Ouaga pour tenter d’apprendre à ralentir un peu mon rythme, il semble que Marie Bernadette n’avait pas la même idée! Quelle énergie, cette femme! Je dois vous avouer que j'avais secrètement peur de m'ennuyer un peu ici. Cette idée ne me traverse plus d'esprit car comme vous voyez par la liste des sujets que 


Aujourd'hui, j'ai pensé vous indiquer l'album photo où je vais télécharger mes photos de Ouaga; c'est pour cette raison que j'ai intitulé mon message "Ouaga en images". Les sujets que j'aborderai dans mes prochains messages sont (pas nécessairement dans l'ordre):


Les anachronismes
Le Centre d'Acceuil des Soeurs de l'Immaculée Conception
Réception de rencontre des familles d'accueil
La circulation (que je pourrais aussi intitulé l'enfer!)
La garderie La Colombe
Marie-Bernadette
La bouffe
Ma famille d'accueil
Loumbila beach
Le SIAO (Salon international des artisans de Ouegadougou)
La "business"
Le beurre de karité
Le service à domicile
Mes projets de bénévolat 
Les tantines

Voici donc le lien pour visionner les photos que j'ai pu télécharger jusqu'à présent. Je ne les ai pas édités alors j'espère que je vous me pardonnerez les répétitions, les yeux rouges, etc...


http://gallery.me.com/lnadon/100192