mardi 22 mai 2012

Correction à la recette de yaourt

Aujourd'hui, je vous reviens avec une petite correction à une entrée précédente mais c'est certain que je n'ai pas eu le temps de tout raconter pendant mon voyage et il est fort possible que je revienne compléter mon récit dans les prochaines semaines ou mois.

Pour la correction, une amie (merci Christine) m'a fait remarquer qu'il y avait une erreur dans la recette du délicieux yaourt maison fabriqué par les religieuses au Centre d'accueil des Soeurs de l'Immaculée Conception à Ouaga que je vous avais transmise durant mon voyage. En effet, le liquide qu'on ajoute au lait en poudre est de l'eau et non du lait. La recette exacte, que j'ai d'ailleurs corrigée dans mon entrée précédente, se lit comme suit:

1 tasse de lait entier en poudre
2 tasses d'eau chaude
2 tasse d'eau froide (au Burkina, c’était plutôt température pièce)
1 c. à soupe de démarreur à yaourt
un peu de sucre et de vanille au goût

Délayer le lait dans l’eau chaude, ajouter l’eau froide puis les autres ingrédients. Couvrir d’un linge et laisser au soleil pendant 5 heures (au Québec, par temps froid, il faut soit le laisser dans un contenant isolé au styromousse, l’envelopper dans une épaisse couverture ou utiliser une yaourtière électrique. Réfrigérer.


lundi 19 mars 2012

Soirée de bienvenue (le 30 janvier 2012), soirée d’adieu (le 16 mars 2012)

Soirée d'accueil:

Il peut vous sembler bizarre que je vous parle de la soirée de bienvenue en même temps que la soirée d’adieu. Au-delà de boucler la boucle d’un seul trait ou plutôt d’une seule chronique, j’avais une autre bonne raison de le faire. C’est que Jean-Baptiste Guigma (photo ci-dessous), notre point focal, une personnalité bien connue au Burkina de par ses nombreux rôles dans les films et à la télévision, nous a raconté l’histoire du people Mossi lors de la cérémonie d’accueil. Il était accompagné d'un joueur de balafon qui nous  égalemement joué un air de bienvenue (voir vidéo ci-dessous).







Jean-Baptiste, JB pour les intimes, nous avait remis auparavant le texte de cette histoire et je voulais le partager avec vous mais elle n’existait pas en version électronique et je n’avais pas accès à un numériseur de documents avant mon retour à Montréal. Voici donc ce texte: 







Cette cérémonie d’accueil s’est déroulée dans un petit restaurant privé à Ouegadougou. Marie-Bernadette avait organisé cette petite réception autour d’un léger goûter et de quelques bières et sucreries (je croyais au départ qu’il s’agissait de pâtisseries mais en fait, c’est comme ça qu’ils appellent les boissons gazeuses) pour nous présenter à nos familles d’accueil. On devait ensuite partir avec elles vers nos maisons respectives. 

L'endroit était féérique: un petit jardin, joliment décoré (voir photo ci-dessous) et la température était idéale puisqu'il faisait déjà nuit et que nous étions à l'extérieur. Marie-Bernadette voulait nous réserver la surprise alors on serrait la main des gens lors de l’arrivée mais sans se présenter. Marie-Odile, par contre, ne réalisant pas qu’il ne fallait pas qu’elle se dévoile m’a tendu la main en se nommant de telle sorte que le chat était sorti du sac en ce qui nous concernait. Dès ce premier contact, j'ai senti qu'on serait de bonnes amies et j'étais contente que ce soit elle qui me recevait d'autant plus qu'elle était accompagnée de sa belle grande fille Elsa au sourire radieux!


Je me suis installée devant elles pour le reste de la soirée et nous avons fait connaissance autour d'une bonne bière et de délicieuses petites bouchées.  

Soirée d'adieu

La soirée d'adieu aurait pu être un peu triste mais Marie-Bernadette s'est assurée qu'elle se déroule dans la joie et la gaiété. Nous avons été invitées avec nos familles d'accueil et les responsables de nos projets et quelques autres personnes qui avaient contribué à rendre notre séjour agréable (Mathurin, notre chauffeur de taxi, Ahidjo, notre guide pour le Sahel) dans une salle ouverte sur un beau jardin. Autour d'un délicieux méchoui de mouton accompagné d'une bonne salade et de bières et de sucreries, nous avons remercier nos hôtes et les responsables de nos projets de leur implication. Des lettres de remerciement ont été distribués aux familles d'accueil et aux responsables de projets et notre équipe s'est vu décerné des certificat pour notre implication dans nos projets de bénévolat.





Sachant que j'avais célébré ma fête au cours de la semaine, Marie-Bernadette a demandé aux gens de me chanter bonne fête et j'ai eu droit à trois versions:en français, en anglais et en même en moré. Mes compagnes sont ensuite venus m'entourer pour me changer "Ma chère Louise, c'est à ton tour..." Comme si ce n'était pas assez, tout le monde s'est ensuite levé et faisait aller leurs bras dans les airs au rythme du "Joyeux Anniversaire" que le DJ faisait jouer sur son système. C'était vraiment très touchant d'être honorée de la sorte. 


Cela s'ajoutait à la petite cérémonie que Marie-Bernadette avait préparé à la garderie le jour même de mon anniversaire. La garderie avait été décorée et les petits bouts de chou m'ont présenté de jolis dessins. On s'est ensuite tous régalés avec un gâteau aussi beau que bon:





Après le repas, un DJ a fait jouer un beau mélange de musique africaine et de musique contemporaine et on a bien chauffé le plancher de danse. Les africaines ont un talent fou quand il s'agit de danser et nous avions grand plaisir à les voir évoluer sur la piste de danse. Voici un petit vidéo pour que vous puissiez aprécier à votre tour:








Parlant de vidéo, si vous êtes intéressées à voir le vidéo sur la fabrication du beurre de karité, j'ai finalement réussi à en télécharger une partie.  Je crois que le problème à télécharger les vidéos en Afrique vient de la lenteur de la connexion mais même de Montréal, j'ai dû raccourcir le vidéo qui faisait 16 minutes à l'origine à ce petit bout d'une minute ou deux.

Voyage optionnel, le Sahel: Part Gantafabo, le 4 et 5 mars 2012

Si Oursi m’avait émerveillée, c’est Gantafabo qui restera à tout jamais gravé dans mon cœur! Je vous écris ces lignes dans l’avion de retour environ deux heures avant l’atterissage à Montréal et j’avoue que même si je suis contente de retourner au bercail, la gorge me serre un peu à la pensée qu’il est fort probable que je ne reverrai pas Gantafabo.



Notre ultime arrêt dans le désert m’a touché pour plusieurs raisons : d’abord pour le paysage au campement qui m’a coupé le souffle. Je vous soumets le photo suivante en sachant très bien que cela ne rendra jamais justice au site.







Deuxièmement, les gens du désert sont sincères, honnêtes et accueillants et extrêmement attachés à leur région et à leur mode de vie. Qu’ils soient Tamashek, Peuls ou Touaregs, les échanges étaient francs et ouverts et ils étaient aussi intéressés à notre culture que nous l’étions par la leur. Que de discussions autour de la cérémonie du thé ou des feux de camp le soir. Avec Ahidjo et un des responsables du campement, on a même passé quelques heures à jouer à Kilucru, un jeu de société que j’avais amené qui permet de se connaître et qu’ils ont fortement appréciés. Je viens de réaliser que le nom du jeu prend toute sa signification dans ce contexte!






Troisièmement, les nuits à la belle étoile étaient encore plus magnifiques à Gantafabo qu’à Oursi. Je me souviens d’une nuit entre autres, où Lise et moi avons écouté le très merveilleux « Sound of a Cathedral » une fusion sublime de chant grégorien et de saxophone sur mon Ipod. Dans un moment magique de communion avec la nature et de plénitude, nous avons eu la même idée : à savoir que cette musique ne pourrait qu’apaiser quiconque s’apprêtait à quitter ce monde.



Et finalement, c’est la balade à dromadaire qui a été tout à fait à la hauteur de mes attentes. Si j’ai eu peur pour quelques minutes surtout lorsque l’animal s’est levé après que je sois montée en selle, j’ai tôt fait d’apprivoiser le mouvement et de relaxer en regardant le paysage. Après quelques minutes, le guide me donnait les rennes du dromadaire qui s’est laissé conduire docilement; je n’avais qu’à exercer une très légère pression sur les rennes et il comprenait qu’il fallait changer de direction. Je trouvais que j’avais bien fière allure sur ma monture entourée de mon turban touareg acheté la veille au marché!






Lors d’un de nos déplacement dans le désert, j’aperçois une très belle vache accompagné de son veau. Voyant la blancheur du veau, je me disais qu’il ne devait pas être très vieux puisque la plupart des animaux dans la région deviennent rougeâtre de poussière. Les ayant dépassés, on demande au chauffeur de reculer et au moment même le veau se lève prenant de toute évidence ses premiers pas. Vous pouvez voir sur la deuxième photo que le cordon ombilical est toujours visible!



Voyage optionnel, le Sahel: Part 3 Oursi, le 4 mars 2012

Après notre nuit reposante à la belle étoile, on nous a servi un petit déjeuner au délicieux pain du Sahel qui a la forme d’une baguette mais une texture totalement différente. De plus, les Sahéliens le mange rôti ce qui nous a beaucoup plu puisqu’on commençait justement à s’ennuyer de nos « toasts » le matin!


Nous repartons très tôt pour les dunes de sable car on ne veut pas manquer le spectacle des gens qui se rendent au marché en passant par les dunes. Selon Ahdijo, ils peuvent venir de plus de 25 km à la ronde. Et quel spectacle effectivement. Certains viennent à pieds, d’autres à dos d’âne et d’autres encore à dos de chameaux; certain(e)s portent des objets sur leurs têtes. Ils conduisent fréquemment des moutons, chèvres, des bœufs ou mêmes des dromadaires qu’ils veulent vendre au marché :








Et au milieu de ce spectacle où le temps semble s’être arrêté depuis des siècles, voilà le comble des anachronismes : Ahidjo qui répond à un appel sur son téléphone cellulaire :





Nous descendons ensuite vers le marché qui comporte deux parties : d’un côté de la route : la vente des animaux qui se passe essentiellement au bord de la mare et de l’autre côté le marché africain plus traditionnel où l’on vend de la nourriture, des épices et condiments, des textiles, des petits objets d’artisanat etc… C’est surtout le marché des animaux qui est particulier puisque l’autre section a beaucoup moins de variété à offrir que les marchés des grandes villes comme Ouagadougou, par exemple.




samedi 17 mars 2012

Voyage optionnel, le Sahel: Part 2 Oursi, le 3 mars 2012

Plus on s’enfonçait dans le Sahel, plus on a aimé ce coin de pays. Si je retourne au Burkina, c’est certain que je retournerai au Sahel. Même si la région de Banfora a plus à offrir en termes de beauté des paysages, le Sahel offre un calme, un peuple aux valeurs traditionnelles admirables et un paysage dont l’exotisme compense largement pour la quasi-absence de végétation. Je dis quasi-absence parce qu’on voit des arbres dans le Sahel et même parfois de gros arbres si on est près d’un barrage, par exemple. Et nous avons été surpris de voir que le Sahel est plein d’animaux car l’élevage de bétail est une activité économique très importante pour la région.

Je vous écris la suite plus tard (possiblement en escale à Bruxelles) car il est 16:00 heures et je pars pour l’aéroport pour le retour sur Montréal dans quelques heures. 


Me re-voilà 7:00 heures, heure de Montréal. Mon vol a atterri, tel que prévu,  à 13:15 heures hier après-midi et je suis en super forme après une excellente nuit de sommeil. Pendant le vol, j'ai terminé l'essentiel de mon récit. Je vous raconte donc la suite de la présente chronique et je vous en envoie plusieurs autres rédigés pendant le voyage.




L’eau aussi est moins rare que je ne le croyais. Outre les barrages, on voit assez souvent des puits de forage (première photo ci-dessou) mais sinon, il suffit de creuser dans le sable (surtout dans les lits de rivières asséchées) pour en trouver comme vous pouvez voir sur la deuxième photos ci-dessous.







Quand il y a un point d’eau dans le désert, il y a presque toujours des animaux qui viennent s’y abreuver. À preuve, cette jolie petite chèvre qui venait boire au trou d’eau que le jeune homme venait de creuser dans la photo précédente.



C’est dans les environs d’Oursi qu’on a commencé à avoir des dromadaires :
 





Quelles bêtes majestueuses, calmes et combien étonnantes. C’est lors de notre grande balade de 2.5 heures à Gantafabo que j’ai vraiment apprécié le dromadaire car on se rend compte de la valeur inestimable de cet animal quand on l’utilise comme moyen de transport. Je vous parlerai plus longuement de cette balade dans ma rubrique sur Gantafabo.


Après la visite de la mare, nous partons pour les dunes de sable espérant observer le coucher de soleil, un vrai spectacle selon Ahidjo. Malheureusement, ce plaisir nous a été nié puisqu'il ventait un peu et le ciel était voilé par la poussière. Mais les dunes de sable sont tout un spectacle en soi et nous étions absolument émerveillé par le paysage:



Nous étions suivis partout dans nos déplacements sur les dunes par des petits bergers aux sourires magnifiques qui ne cessaient de nous demander de les filmer ou de les prendre en photos tant ils avaient plaisir à observer les résultats.



Le campement à Oursi était un peu à  l’abandon étant donnée la diminution du tourisme dans la région due à la situation politique sur la frontière du Mali. Les cases étaient un peu poussiéreuses mais elle comprenaient un lit confortable et étaient joliment décorées comme vous pouvez le constater dans les photos suivantes :








La nourriture dans le campement était simple mais bonne.  Il s’agissait principalement de couscous, de pâtes alimentaires ou de riz accompagnés d’une sauce légumes. La sauce légumes au Burkina est généralement une sauce tomate qui comprend, outre les tomates,  beaucoup d’oignons et d’ail, des morceaux de chou, de l’aubergine, parfois du poivron vert. Elle peut contenir aussi du poisson, du poulet ou du mouton. Au Sahel, elle était parfois assaisonnée au clou de girofle et on a beaucoup apprécié ce goût. Personnellement, je préférais le couscous et le riz car les burkinabés préfèrent leur pâtes beaucoup trop cuites à mon goût.



Notre campement était situé à moins de 500 mètres de la magnifique mare d’Oursi. En plus de servir de point d’eau aux animaux d’élevage de la région, cette vaste étendue d’eau (voir photo ci-dessous) abritent plus de 150 espèces d’oiseaux dont environ 75 espèces aquatiques (les autres étant savanicoles). Plusieurs oiseaux migrateurs d’Europe séjournent également à la mare d’Oursi durant l’hiver. Nous avons eu la chance de passer une couple d’heures avec un ornithologue qui connaissait très bien les oiseaux de la région. Il avait une lunette d’approche extrêmement puissante et ciblait les différentes espèces pour qu’on puisse les observer. Voici la liste des oiseaux qu’on a pu observer (Chantal et Daniel, vous auriez eu un plaisir fou!):



Buzard de roseaux

Chevalier sylvain

Cormoran Africain

Dendrocygne fauve

Dendrocygne veuf

Échasse blanche

Héron cendré

Héron garde-boeuf

Héron mélanocéphale

Ibis falcinelle

Jacana d’Afrique

Milan noir d’Afrique

Poule d’eau

Rôlier d’abyssinie

Sarcelle à oreillons blancs

Tourterelle masquée

Vanneau armé



C’est le rollier d’Abyssinie qui nous a le plus impressionné avec ses jolies couleurs. Il est tellement flamboyant qu’on a pu facilement l’identifier plusieurs fois ailleurs au Sahel (photo empruntée à Guylaine qui avait un meilleur zoom sur sa caméra):







Plutôt que de coucher dans les cases poussiéreuses qui, de surcroît nous semblaient mal aérées, nous avons plutôt opté de coucher à la belle étoile. L’expérience incomparable nous a tellement plu que nous l’avons répétée toutes les autres nuits que nous avons passées au désert (voir photo ci-dessous). Équipées de moustiquaires, plus ou moins nécessaires étant donné le faible nombre de moustiques dans la région à cette période de l’année, il faisait tellement frais aux petites heures du matin que l’une d’entre nous a décidé de regagner sa case alors que les autres se sont contentées de se couvrir d’une belle couverture de laine bien chaude fournie par le campement. Après la chaleur sans cesse croissante à Ouaga car nous allons de plus en plus vers la saison sèche, cette fraicheur matinale était absolument sublime!









Voyage optionnel, le Sahel: Part 1 Gorom-Gorom le 2 mars 2012

Nous avons opté toutes les cinq de faire le voyage optionnel au Sahel. On se disait toutes qu’on ne pouvait pas passer à côté de cette exp.rience. Nous avons donc opté de faire un séjour de 5 jours dans le desert du 2 au 6 mars. Marie-Bernadette nous a trouvé un guide fantastique, Ahidjo, un Tamashek qui vient de la région et en qui elle avait pleinement confiance car il a accompagné plusieurs groupes pour elle précédemment. Il faut dire que la situation politique dans le nord du pays, proche de la frontière du Mali, est un peu tendue et il fallait donc une personne de confiance qui éviterait de nous mettre en danger et surtout qui savait où obtenir des renseignements à jour sur la situation. Ahidjo était vraiment l’homme de la situation, si on peut dire. L’itinéraire qu’il nous avait d’abord comprenait, outre un passage à Gorom-Gorom, à Oursi et à Gantafabo, un arrêt à Bélie. Par contre, il a appris qu’étant donné le grand nombre de réfugiés, les forces de l’ordre de la région déconseillaient aux touristes de la visiter. Ahidjo a aussitôt réaménagé notre horaire pour éviter cette visite.


Après une brève visite de nos chambres chez les religieuses qui tiennent un orphelinat, Ahidjo nous propose une visite chez le forgeron. Les forgerons au Burkina travaillent le métal, bien sûr, mais ils travaillent également le bois. Celui qu’on a visité est un artiste qui fabrique de jolis objets en bois d’ébène incrustés de  morceaux de bronze pour faire des lettres ou des dessins. Au premier regard, on croirait que les lettres et dessins ont été inscrits avec un crayon doré mais Albacher a fabriqué un porte-clé devant nous et nous avons vu qu’il fait fondre le bronze dans le bois à l’aide d’un fer plat chauffé à blanc sur un feu de charbon. Il m’a d’ailleurs permis de filmer tout le procédé. Voici une photo du joli porte-clé qu’il a fabriqué pour mon fils pour la modique somme de 1500 FCFA (environ $3):





Ahidjo nous propose ensuite de faire une petite visite chez son père qui habite a une petite ferme dans les environs. Nous acceptons et ce fut un réel plaisir de rencontrer ce beau grand touareg fier et très accueillant. Voici une photo de Ahidjo avec son papa:





Il nous a fait visiter sa fermette et on a tout de suite vu que les gens de la région ont une réelle affection pour leurs bêtes contrairement à la région de Ouega où il est clair que les animaux sont des sources de nourriture, des bêtes de somme, des chasseurs de souris ou des gardiens, sans plus. Les animaux au Sahel sont d’ailleurs très beaux comme vous le constaterez dans les photos suivantes prises sur la fermette mais également dans les autres photos que j’ai prises au Sahel que vous pouvez voir dans mon album photo Picassa.





De retour chez les religieuses en début de soirée, on apprend que le cuisinier est absent depuis 2 jours et qu’ils ne peuvent nous offrir à manger. Tout à coup, la lumière s’éteint et on apprend que c’est une panne d’électricité qui semble s’étendre à toute la région. Ce qui aurait pu être une soirée plutôt emmerdante s’est avérée en fait magnifique grâce aux ressources d’Ahidjo qui a vite déniché un resto au village qui pouvait nous servir du poulet et des frites (vive la cuisson au gaz et au charbon de boix). Il s’ensuit une très belle soirée où la beauté du ciel était incomparable à cause de la noirceur, où le silence était percé seulement par quelques chuchotements aux tables voisines et une radio qui jouait des airs africains dans le lointain. Et le diner a été un vrai régal : les meilleures frites que j’ai jamais mangées de ma vie et du poulet dans une succulente sauce BBQ maison épicée. Le poulet était d’ailleurs beaucoup plus tendre que les poulets « bicyclettes » habituelles. Voici une photo de cet excellent repas :




Les photos de Daniel

Le neveu de ma nièce, Daniel Bouchard, fait de superbes photos. Juste avant mon voyage, je lui ai demandé de m’envoyer quelques unes de ses photos de paysages automnales ou hivernales pour partager avec les burkinabés. J’ai été complètement ravie par les quelques quatre-vingt photos qu’il m’a envoyées et je tiens à remercier Daniel chaleureusement pour tout ce travail car les burkinabés à qui je les ai montrées (et mes compagnes canadiennes aussi d’ailleurs) en sont restés bouche bée. Lors de la descente des pics de Sindou, on s’est mis à discuter de la beauté des paysages et à expliquer à notre guide que le Québec offre aussi des paysages exceptionnels. Puisque j’avais mon ordinateur portatif, j’ai offert de présenter aux burkinabés présents un diaporama de ces superbes photos. Voici une photo qu’une de mes collègues a prise de ce petit diaporama de scènes d’hiver présenté sur un banc de fortune en plein cœur de l’Afrique à 40 degré C! 



Pour vous aider à apprécier les photos de Daniel, j’en inclus deux ici. J’aurais bien aimé toutes les inclure dans mon album photo pour que vous puissiez les voir mais il faut savoir que Daniel est semi-professionnel et qu’il s’agit d’une question de droits d’auteur. Vous pouvez par contre admirer ses œuvres sur son site web où ils sont protégés contre la copie : 




http://danielbouchard.zenfolio.com/